mardi 8 février 2011

Back to the 60's...

Good Morning England, film réalisé par Richard Curtis en 2009, nous montre une Angleterre en pleine révolution culturelle des années 60. La nouvelle musique en vogue est, pour les plus vieilles générations, celle du diable. Le Rock révolutionne les comportements. Il prône la liberté d'esprit et la rébellion contre toute forme d'ordre. Son écoute s'accompagne très souvent de drogues en tout genre et d'alcool en grande quantité. En résumé Sex Drugs & Rock'n Roll, maxime très connue des adeptes de cette philosophie. 

Good Morning England nous transporte en 1966 avec une bande son caractéristique, bien évidemment, de cette époque. Un véritable voyage dans le temps. Neuf  hommes enfermés sur un bateau. Neuf  DJs qui font rêver l'Angleterre en passant outre les lois et en diffusant depuis la mer du Nord. C'est au travers du regard impressionné de Carl, jeune ado de 18 ans, fraîchement envoyé dans ce havre de liberté par sa mère pour le remettre dans le "droit chemin". Jour après jour, ils permettent à toute une population de se libérer des carcans de cette société trop conservatrice qu'est l'Angleterre de cette époque. 

Ce film illustre parfaitement le rôle de la musique. Elle est le film. Elle nous raconte l'histoire de l'Angleterre et les images l'accompagne et la sublime...et vice versa. La musique est presque toujours diégétique, elle fait partie intégrante du film. On l'entend quasiment en continue, puisqu'ils diffusent 24H/24, via des hauts parleurs. Au travers de leurs émissions on découvre qui ils sont, leur musique reflète leurs personnalités. Neuf personnalités bien différentes, et qui se complètent. Ils vivent en musique, leurs moments sont intensifiés à nos yeux grâce  elle. 
Par exemple, le passage où Carl rencontre Marianne. C'est LE moment romantique du film. L'émission de Midnight Mark, séducteur par excellence ,  dont toutes les filles rêvent à travers l'Angleterre, accompagne Carl et intensifie ses sentiments. Les musiques qu'il passe, appellent à la séduction, à la sensualité, mais aussi à la tendresse. C'est Otis Redding qui envoûtera Carl :  These Arms of Mine chanson romantique par excellence, véritable déclaration d'amour. On est touché par ce jeune homme timide et maladroit avec les filles. Toute cette rencontre est illustrée par de la musique sensuelle et séductrice. (Cléo's Mood -> Junior Walker & The All Stars ; Ooh Baby Baby -> Smokey Robinson & the Miracles). Chaque morceau colle parfaitement à la scène qu'il accompagne ce qui nous permet, à nous spectateur, de nous identifier, d'être touché par les personnages et leurs histoires. 











Prise à part, quand on a pas vécu à cette époque, la bande originale n'a pas le même impact. On l'aime ou pas, c'est selon le goût de chacun, mais on ne retrouve quand même pas la même ambiance que dans le film. Cette ambiance qui donne envie de remonter le temps pour vivre ce qu'ils ont vécu et de la manière dont ils l'ont vécu. Elle ne nous donne pas autant envie de danser un bon vieux rock comme on peut en avoir envie pendant le film. C'est ici qu'on voit que l'un et l'autre se complètent parfaitement.